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Le temps d'une vie
22 juillet 2006

Un coup de piano, bref, languissant et

Un coup de piano, bref, languissant et terriblement violent.

Elle à peur, elle respire aux sons entrecoupés des violons, pas chassés, coupés, violentés, maladroits… Ewan Gregor, José Feliciano et Jacek Koman, sa voix merveilleusement veloutée, ses voix.

Quelques coups de batterie, elle transpire, le son de la guitare mélangée à ses tremblements, sa jupe espagnole tourbillonne a chacun de ses tournoiements, elle secoue la tête en saccadé, elle est extrêmement sérieuse.

Quelques coups de talons, hop, hop, hop et c’est reparti, vite toujours plus vite, le diable à ses trousses, toujours ce sentiment de crainte, pourtant elle est seule, seule face à soi même, ou qu’elle aille, toujours, même entourée d’une nuée d’individus, solitude s’accroche.

La jeune demoiselle danse, elle tourbillonne, ses yeux brillent d’une lueur exaltée, le miroir renvoie l’image d’une jolie brune à la peau mate, cheveux lâchés, bouclés et emmêlés qui tressautent au moindre mouvement, la jouvencelle agrippent deux pans de sa robe et pique des tourbillons, son reflet lui plait. La danseuse est jolie, elle le sait, elle est souple, elle danse bien, elle le sait toujours.

Ses gestes deviennent plus lents, elle ferme les yeux, la musique s’adoucit, c’est un solo. Un partenaire apparaît, lui prend les mains, ils chantent, elle c’est une jolie blonde danseuse de cabaret, lui c’est un rouquin d’écrivain, fou amoureux… ils chantent l’amour tout en suivant les mélodies, elle ne se trouve plus dans une salle de musique, lui non plus… ils sont loin de tout ça, ils sont sur le toit du monde…

Elle s’éloigne de lui, le regarde, il continue seul de chanter, le brun aux longs cheveux, au regard foufou il la regarde aussi, elle la petite jeune fille aux cheveux châtains, ils se sourient mutuellement, ils sont bien.

Et puis, après vint le réveil… elle le sens tout contre elle, après une nuit merveilleuse, d’extase et de sentiments partagés… elle l’aime tellement, elle aime sa voix et sa douceur, ses mains de pianiste. Elle lui vole un baiser et le dépose sur son front puis se blottit contre lui, heureuse.    

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